Question:
Comment tranche-t-on correctement un tete de sang bleu?
2008-04-02 08:47:06 UTC
Quelqu'un pourrait-il m'expliquer la longue tradition de "decoller" les nobles a travers les ages, et comment elle a finalement abouti a la guillotine?

La legende des "french swordsmen" employee par les anglais est-elle vraie? Difficile de croire qu'une epee a deux mains tranche d'un coup d'un seul...

Tranchait-on aussi la tete des condamnes dans la Rome Antique? Avec quoi? Pourquoi ce supplice plutot que les clous?
Onze réponses:
?
2008-04-02 10:20:24 UTC
Dans le désordre



Sous l'Ancien Régime, il existait une multitude de modalités d'application de la peine capitale, selon le crime et la condition du condamné : la décapitation à l'épée (ou à la hache) était réservée aux nobles, la pendaison aux voleurs, le bûcher aux hérétiques, la roue aux bandits de grands chemins, l'écartèlement aux régicides





Donc :

La pendaison était le condamnation des "vilains",



Le noble avait le droit de mourir la tête " haute" ( si l'on peut dire .... )





En France sous l'Ancien Régime, la décapitation, appelée décollement, était un privilège nobiliaire pour les exécutions capitales, par opposition à la peine de pendaison pour les roturiers, considérée comme infamante. Elle était pratiquées avec l'aide d'une hache ou d'une épée, le condamné ayant la tête posée sur un billot.



Le 6 octobre 1791 est inscrite dans le Code pénal français la phrase « Tout condamné à mort aura la tête tranchée ». C'est ainsi que la décapitation fut la seule méthode d'exécution des civils (les militaires utilisaient le peloton d'exécution)



Les french swordsmen ne sont qu'une légende à la mode.



Pour les romains, la peine de mort, en plus de protéger la société devait permettre de satisfaire la victime, ainsi que dans le cas des peines exemplaires, dissuader les criminels. Cette aspect de la philosophie romaine est issue du grec Callistrate, qui écrivait dans Digeste que « les assassins de grand chemin subiraient la peine de la croix à l'endroit même où ils ont commis leurs crimes afin que, par ce spectacle terrifiant, les autres soient dissuadés de commettre de semblables forfaits, mais aussi afin que cette peine, infligée sur le lieu même de l'infraction, soit une consolation pour les parents et les proches des victimes ». Le rôle utilitariste de la peine de mort s'est renforcé durant les deux derniers siècles de la République.



Mais on décapitait

En 555 la défaite de Fabius fut réparée, et trois cent cinquante huit Tarquiniens, de nobles familles, furent décapités dans le Forum



On décapite toujours à l'aide d'un sabre dans 3 pays :

L'Arabie saoudite

Les Émirats arabes unis

Le Qatar





La guillotine nécéssite moins de force, c'est tout et le Docteur Guillotin n'en n'est pas vraiment l'auteur...





Le clous avaient une odeur de christianisme que l'on aimait pas beaucoup ....







Ps La légende du "sang bleu" n'est dûe qu'à l'absence de travaux manuels
hurlemort
2008-04-02 09:16:47 UTC
Bon... tranchons dans le vif du sujet...



Pourquoi décoller les nobles... plutôt que les pendre...



Pour répondre à cette question il faut tout d'abord répondre à celle sur la Rome Antique.

Car à cette époque la décapitation au glaive ou plus tard à la hache (surtout dans l'armée) était une mort réservée aux seuls citoyens romains... une sorte de faveur dans la mesure ou c'est de loin la mort la plus rapide et quasiment la plus indolore comparée aux autres, dans la mesure ou le bourreau est adroit de ses mains évidemment.... Cette mort garde un certain panache (au sens propre ou figuré) lorsqu'elle est proprement exécutée... (je ne parle évidemment pas des exécutions sommaires pratiquée au couteau par quelques bedouins contemporains illuminés...).

A rome le bourreau s'appelait (licteur" et il n'avait le droit que de frapper 3 fois sa victime... au dela il n'avait plus le droit d'y toucher... (autant vous dire que pour celui ou celle dont la tête n'était qu'à moitié détachée, ce devait être assez rude...)



La noblesse donc... conserva le modèle romain.

La décapitation rapide et "propre" permettait au supplicié noble de garder son honneur... car il ne faut pas oublier qu'une décapitation au sabre, à l'épée ou à la hache requière une certaine coopération de la part du condamné... sans cela c'est impossible...



Concernant les swordsmen en effet ils étaient renommés... car contrairement à ce que l'on croit la décapitation en France ne se faisait pas traditionnellement à la hache mais à l'épée appelée épée à feuille (tranchante des deux cotés mais bout arrondi voir plat. Cela requière habilité et force... toutefois les ratés existaient... certaines personne telles Mr de Thou ou la fameuse (et dit-on belle) Angélique Tiquet, il fallût s'y reprendre à 3 ou 5 fois selon les chroniques de l'époque...



Bref il ne faut pas croire que ce fût du propre et net à chaque fois...



Quant à la guillotine... c'est un instrument vulgaire... le condamné y est attaché et non plus "volontairement offert"...

De plus il ne faudrait surtout pas croire qu'elle marche à tous les coups... loin de là !!!

En plus , elle "travaille" plutôt salement comparé à un sabre ou une épée dont le travaille est plus "sur mesure". La lame arrache et écrase plus qu'elle ne tranche...



Ceci dit on l'a finalement choisi car elle était rapide, finalement peu spectaculaire comparé aux décapitations d'autrefois... plus humaine dit-on par souci d"'égalité on l'a offert à tous les cous, qu'ils soient nobles ou non....







@ Eglantine :

Il n'y a pas a être effrayée ou dégoûtée très chère, ce ne sont là que choses de l'histoire... Du reste si je crois comprendre qu'en d'autre temps, sous d'autre régimes, votre tête eût été susceptible de prendre la voie des airs, croyez bien que vous n'auriez pas été la seule... moi-même j'avoue... *sourire*



Et puis bon, il n'y a rien de si terrible, n'oublions pas que c'était là l'un de nos privilèges... n'est-il point plus digne de finir la tête haute (si j'ose dire) plutôt qu'au bout d'une corde ou pire roué !... le bas peuple n'avais finalement pas cette chance, les plus atroces souffrances lui étaient réservées...

Comme je l'ai dis, cette mort ne manquait ni de panache, ni de théâtralité !...

Non finalement, je garde cette issue comme la plus fréquentable... le savoir vivre implique aussi de savoir mourir... quant au sang bleu... au risque de décevoir les plus romantiques... je crains fort que le couperet de la guillotine n'eût été tenté de rouge que la tête soit noble ou non...

D'ailleurs, cela dit en passant... n'oublionspas que les révolutionnaire tranchèrent bien plus de tête "vulgaires" que de têtes nobles... des enfants de 13 ans même... il n'y a donc pas de quoi s'en féliciter...
Marie 300
2008-04-02 09:06:03 UTC
avant toute chose, je tiens à préciser que je ne suis qu'une simple roturière, mon ami...

je ne tiens pas à perdre la tête quand on sera ensembleu...

;-))

bisous Shippo...
♡ Lily-Lou ♡
2008-04-02 10:54:01 UTC
Je pense qu'à l'origine, avoir la tête tranchée était considérée comme une mise à mort plus respectable que d'être pendu, brûlé, écartelé, bouilli vif, etc. Il y avait un châtiment différent pour chaque type de "crimes" et également selon le niveau social du condamné.

La guillotine a sans doute été inventée, à l'époque des "Lumières", pour éviter que ce soit la main humaine qui donne la mort et, en plus, elle était plus efficace et coupait certainement plus facilement que le bourreau avec son épée ou sa hâche...

Enfin, je n'ai pas étudié la question, ce sont mes propres suppositions...

Intéressante question, gloups.
x
2008-04-03 02:31:37 UTC
Je connais l'histoire de Mary I of Scotland ...( Pas la bonne façon de faire !) je te la livre en anglais car pas trouvée en français ( merci à wiki)



In Lady Antonia Fraser's biography, Mary Queen of Scots, the author writes that it took two strikes to decapitate Mary: the first blow missed her neck and struck the back of her head, at which point the queen's lips moved (her servants reported they thought she had whispered the words "Sweet Jesus"). The second blow severed the neck, all but a small bit of sinew which the executioner severed by using the axe as a saw. One Robert Wynkfield recorded a detailed account of the moments leading up to Mary's execution, also describing that it took two strikes to behead the queen. Afterward, the executioner held her head aloft and declared, "God save the Queen." At that moment, the auburn tresses in his hand came apart and the head fell to the ground, revealing that Mary had very short, grey hair.[8] The chemise that Mary wore at her execution is displayed at Coughton Court near Alcester in Warwickshire, which was a Catholic household at that time.



It has been suggested that it took three strikes to decapitate Mary instead of two. If so, then Mary would have been executed with the same number of axe strikes as Essex. It has been postulated that said number was part of a ritual devised to protract the suffering of the victim.

There are several (possibly apocryphal) stories told about the execution. One already mentioned and thought to be true is that, when the executioner picked up the severed head to show it to those present, it was discovered that Mary was wearing a wig. The headsman was left holding the wig, while the late queen's head rolled on the floor [8]. It was thought that she had tried to disguise the greying of her hair by wearing an auburn wig, the natural colour of her hair before her years of imprisonment began. She was 24 when first imprisoned by Protestants in Scotland, and she was only 44 years of age at the time of her execution. Another well-known execution story related in Robert Wynkfield's first-hand account concerns a small dog owned by the queen, which is said to have been hiding among her skirts, unseen by the spectators. Because her dress and layers of clothing were so immensely regal, it would have been easy for the tiny pet to have hidden there as she slowly made her way to the scaffold. Following the beheading, the dog refused to be parted from its owner and was covered in blood. It was finally taken away by her ladies-in-waiting and washed.
yosh
2008-04-02 09:13:52 UTC
"Quelqu'un pourrait-il m'expliquer la longue tradition de "decoller" les nobles a travers les ages, et comment elle a finalement abouti a la guillotine?"



Je dirais qu'il faut bien des responsables, et comme on dit, le pouvoir viens avec la responsabilités, bref, une famine, un impots de trop et hop, on viens de mettre le feu aux poudres.

La guillotines? très simple, les nobles, sont des nobles, donc on leur fait pas subir les longues scéance de torture qu'on réserve aux gueux, le mieux c'est des les décapités, c'est propre (enfin quand même plus que d'autres choses qui existaient a cette époque) et "indolores" (en fait j'en sais rien mais c'est plus rapide que d'autres choses qui existaient a cette époque) enfin, si on a un cou assez fin, que le bourreau est costaud et suffisamment consciencieux pour avoir affuté sa hache. la solution, la guillotine, surtout quand les têtes tombent en cascades les bourreaux ne se luxent pas l'épaule, et les nobles ont une tete qui tombent du premier coup.



Du besoin vient l'invention, de la fonction vient le design





La legende des "french swordsmen" employee par les anglais est-elle vraie? Difficile de croire qu'une epee a deux mains tranche d'un coup d'un seul...



J'avais lu un article là dessus y a un bail, c'est tendu, très tendu, faudrait une bonne lame, style de facture japonaise de l'époque, et un gaillard costaud, style trèèès costaud.



Bref à part quelques virtuoses du canif de 2 m de long, je vois pas trop, ca devait pas arrivé à chaque carton...





Tranchait-on aussi la tete des condamnes dans la Rome Antique? Avec quoi? Pourquoi ce supplice plutot que les clous?



Les clous, les deux planches en forme de croix et le gugusse au milieux de tout ça = chatiment réservé aux esclaves (pour les catholiques je crois qu'il y avait aussi une histoire de lions affamés et d'arènes, faut bien divertir le peuple)



Pour le reste ca dépend du statut et de la faute



il y a par exemple la décimation : Lors des défaites de leurs propres armées, un légionnaire sur dix était exécuté parmi les survivants, l’objectif étant de punir la légion.



la décapitation n'était qu'un chatiments parmis d'autres. Je cite à ce sujet le cas de saint valentin qui fut décapité à Rome en 268, après avoir laissé des feuilles en forme de cœur et une lettre à sa bien-aimée signée « ton Valentin ».
Aigle de Carthage
2008-04-02 18:49:08 UTC
La première phrase de cette question me met extrêmement mal à l'aise.



Tu vois, Eglantine, tu n’es pas seule.



Moi aussi, elle me déstabilise au point que j’en ai la gorge sèche.



Alors que dire de cette triste réalité historique.



PS.

@Trickster : Une réalité historique ne veut nullement dire caduque, révolue, dépassée ou périmée.



Non, la réalité historique est une réalité de l'expérience du vécu, par opposition à l’imaginaire, au mythe et de la signification conceptuelle pure.

.
Eglantine
2008-04-02 13:08:47 UTC
La première phrase de cette question me met extrêmement mal à l'aise. Suis-je la seule dans ce cas ? J'ai même franchement l'impression que vous vous délectez à l'idée de pouvoir le faire.
scrunch
2008-04-02 10:34:10 UTC
Très intéressant, je ne savais pas tout çà !



Juste l'histoire des femmes d'Henri VIII d'Angleterre...décapitées pour adultère ...ahahah !



Et puis, si tu me permets mon grain d'sel :



Olympes de Gouges : initiatrice des Droits de la Femme, au non du "droit" des femmes à monter sur l'échafaud, et donc du droit...aux droits égaux :



http://www.aidh.org/Biblio/Text_fondat/FR_03.htm
2016-12-14 21:20:41 UTC
Bonsoir, ma Chère Amie ! Avoir le sang bleu signifie être d'origine noble ! En effet, les couleurs royales sont le bleu et le blanc, que l'on retrouve sur les conduct des rois et reines de France. (*) (?)
Jay4ever
2008-04-02 10:12:32 UTC
Desolé j'en sais rien mais je lis ce qu'ecrit si bien "hurlemo" et je l'adore vraiment!


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