Une abbaye (du latin abbatia) est un monastère ou un couvent catholique placé sous la direction d'un abbé (ou d'une abbesse; dérivé de l'araméen abba qui signifie « père »), lequel sert de père spirituel à la communauté religieuse qui vit de reccueillements, de prières ou au centre,il y a une église L'église où se déroulent les offices dite abbatiale.
Les ordres monastiques, les chapitres canoniaux (de chanoinesses surtout), les communautés de chanoines réguliers ont vocation à fonder des abbayes. L'abbaye n'est donc pas nécessairement un lieu de clôture monastique.
Une basilique est dans l'Église catholique, une église privilégiée.
On distingue les basiliques majeures (quatre églises de Rome) et les basiliques mineures. Les basiliques majeures et certaines basiliques mineures possèdent le titre de basilique et les privilèges qui y sont attachés depuis des temps immémoriaux. Les autres les doivent à une décision du pape.
Par extension, d'autres églises remarquables sont également appelées basiliques (par exemple Sainte-Sophie à Constantinople).
Le mot basilique vient du grec βασιλεύς « roi », βασιλικός « royal ». Le Dictionnaire de l'Académie française fait remonter le mot français au XVe siècle et le dit emprunté du latin basilica, du grec βασιλικὴ στοά (basilikê stoa), « portique royal, où siège l'archonte-roi ».
Histoire :
chez les romains, les basiliques étaient de grands édifices de forme rectangulaire, avec trois nefs séparées entre elles par des colonnes et un hémicycle ou abside, une toiture en charpente et qui servait à Rome de tribunal, de bourse de commerce et de lieu de promenade.
C'est au début du christianisme à Rome que les chrétiens ont récupéré un certain nombre de ces édifices pour en faire des proto-églises, le terme désigne, par extension une église de grande dimension de plan semblable à celui de la basilique romaine et qui abrite le corps d'un saint ou une relique insigne.
À partir du IVe siècle, les sanctuaires chrétiens adoptent l'architecture des basiliques civiles romaines (on parle alors d'église à plan basilical). Ainsi, pendant les derniers siècles de l'Empire romain coexistent des basiliques civiles et des basiliques religieuses. Seules ces dernières connaissent la postérité.
À Rome, les empereurs romains construisent à partir du IVe siècle des basiliques destinées au culte chrétien hors du pomœrium de Rome. Celles-ci garderont bien souvent le qualificatif « hors-les-murs ». Les basiliques Saint-Pierre et Saint-Jean de Latran ont été construites et financées par Constantin, Saint-Paul-hors-les-murs par Honorius, alors que Sainte-Marie-Majeure l'a été par le pape Libère (basilique libérienne).
Certaines basiliques en Italie, en Espagne, au Portugal, en Pologne et en Terre Sainte portent le titre de basilique depuis des temps immémoriaux. Toutes les autres basiliques ont reçu leur titre à partir de la fin du XVIIIe siècle, suite à une décision papale.
Une cathédrale est, à l'origine, une église chrétienne où se trouve le siège de l'évêque ayant en charge un diocèse. Toutefois, il existe aujourd'hui des cathédrales sans évêque, car le nom cathédrale est conservé même si le siège épiscopal est transféré ailleurs ou supprimé.
Historiquement, tout bâtiment muni d'une cathèdre est appelée cathédrale. La cathèdre étant le trône de l'évêque.
Le terme a pour origine le mot français cathèdre, qui vient lui-même du grec καθέδρα (kathédra), signifiant siège, d'où trône épiscopal. En ancien français, on retrouve le verbe « cathédrer » et le participe « cathédrant », qui signifient « siéger ». Le mot « cathédrale » lui-même était d'abord un adjectif (on disait « église cathédrale ») avant de devenir un nom au XVIIe siècle.
Dans les églises primitives, le trône de l'évêque, la cathèdre (cathedra en latin) était placée au fond de l'abside, dans l'axe, comme le siège du juge de la basilique antique, et l'autel s'élevait en avant de la tribune, ordinairement sur le tombeau d'un martyr. L'évêque, entouré de son clergé, se trouvait ainsi derrière l'autel, isolé et dépourvu de retable ; il voyait donc l'officiant en face. Cette disposition primitive explique pourquoi, jusque vers le milieu du dernier siècle du Moyen Âge, dans certaines cathédrales, le maître-autel n'était qu'une simple table sans gradins, tabernacles ni retables.
C'était dans les églises cathédrales, dans ce lieu réservé à la cathèdre, que les évêques procédaient aux ordinations. Lorsque ceux-ci étaient invités par l'abbé d'un monastère, on plaçait une cathèdre au fond du sanctuaire. L'église abbatiale devenait alors cathédrale.
Le siège épiscopal était le signe et le symbole de la juridiction des évêques. La juridiction épiscopale était donc le véritable lien qui unissait la basilique antique à l'église chrétienne. La cathédrale n'est pas seulement une église appropriée au service du culte, elle conserve, et possédait bien plus encore durant les premiers siècles du christianisme, le caractère d'un tribunal sacré, et les cathédrales sont restées longtemps, jusqu'au XIVe siècle, des édifices à la fois religieux et civils. On ne s'y réunissait pas seulement pour assister aux offices religieux, on y tenait aussi des assemblées de nature politique ; les considérations religieuses n'étaient cependant pas dépourvues d'influence sur ces réunions civiles ou militaires.